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Je suis née à Madagascar et j’y ai vécu 18 ans. Cette terre rouge me colle à la peau. Cette année, mon compagnon Patrick me propose d’y retourner, mais de visiter, cette fois-ci, le sud ouest du pays que je ne connais pas. En effet, j’ai vu le jour au milieu de champs de canne à sucre entre Ambilobé et Nosy Bé, dans le nord de Madagascar. Nous atterrissons à Antananarivo, la capitale perchée sur des hauts plateaux du Centre. En ce moment c’est la saison sèche, donc l’hiver : la température peut être basse, surtout le soir (pouvant descendre à 0 °C. Brrrr …..). C’est une belle ville, mais la misère y est très présente. Nous la visiterons brièvement au retour. Dès l’aéroport, nous prenons connaissance de nos trois guides et de notre groupe, composé de 8 autres personnes, des Vazahas (étranger) parisiens, très sympas, malgré leur origine. Direction le sud-ouest, en commençant par : Antsirabé : Visite des bonbons de Marcel, une production artisanale de bonbons à l’ancienne, aux différents parfums naturels de l’île (eucalyptus, gingembre, citron, grenadelle ou fruit de la passion, amande douce …), visite artisanale de la fabrication d’objets en corne de zébu, suivi de la broderie faite par des petites mains en or, pour terminer sur les pierres semi-précieuses. A midi, nous mangerons un très bon foie gras, réalisé dans la région. Direction Masiakampy, pour effectuer pendant trois jours la descente de la rivière Tsiribihina. Un moment paisible passé à contempler de superbes paysages, nous verrons de très près des crocodiles et nos premiers lémuriens. Le soir, bivouac sur les rives de sable de la rivière avec, sous un magnifique ciel étoilé, des chansons et danses traditionnelles. Notre participation fut de piètre qualité, mais les échanges très enrichissants.
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Après le calme, la piste nous attend… 100km en 4 heures pour arriver dans la région des Grands Tsingy de Bemaraha (des « pics »aux bords tranchants comme un rasoir). Nous verrons deux autres sortes de lémuriens. Près de Morondava, nous nous extasierons devant le coucher de soleil sur la mythique allée des baobabs. Nous arroserons cet instant magique un punch corsé, réalisé avec du rhum d’Ambilobé (ma région) aromatisé au gingembre. On peut le dire, un mélange détonant qui « désihinibe » … Puis descente vers le sud, 4 jours de rallye « Paris-Dakar », piste de sables, nids de poule (ou plutôt d’éléphant !), tôle ondulée, passage de guets et même de rivières en bac artisanal. Bref, secoués, nous terminons à chaque fois dans un endroit de rêve comme ; - Belo-sur- Mer, un petit village de la tribu des Vezo (tribu de pêcheurs renommés) : grande plage de sable doré, grande marée, des pirogues à balancier, voguant avec des voiles en drap trouées, et toujours de sublimes couchers de soleil, qui rendent encore plus rouge le paysage. Et pour ne rien gâcher : rhum arrangé, langoustes ou capitaines grillés, steak de zébu, romazava (plat national du pays, réalisé avec du zébu et une herbe qui vous fait « fourmiller » la langue, la « bred mafana »).
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- Salary Bay : un endroit paradisiaque, une plage immense, des bungalows, un club de plongée. J’attendais ce moment avec impatience ! Un vent à décorner tous les zébus a failli compromettre ma seule et unique plongée (la sortie baleines a d’ailleurs été annulée). Ce fut une plongée assez sportive près de la barrière de corail : il y avait beaucoup de courant, et on s’est fait « brasser ». Mais j’ai plongé dans le canal du Mozambique ! J’avais apporté mon appareil compact sans flash. Les coraux étaient sympas, j’ai vu une rascasse lion, et un poisson gonfleur. Pour moi, cette « mer du sud » ne vaut pas celle du Nord avec ses archipels : Nosy Be, Nosy Mitsio, Nosy Faly, Nosy Ranja, Nosy Lava, Nosy Comba, Tsarbazina, Mangio… - Ranohira : porte d’entrée du parc de l’Isalo, où nous ferons une inoubliable randonnée dans des paysages à couper le souffle : montagnes , piscines naturelles, flore exceptionnelle … sans oublier de facétieux lémuriens. Puis ce fut le retour, nous avons retrouvé le goudron à Tuléar : la fameuse Nationale 7 ! Après avoir visité Fianarantsoa, la ville créée par la reine Ranavalona 1ère, dont l’occupation favorite était la décapitation des Chrétiens, nous bouclerons la boucle à Antsirabe. J’ai été ravie de retrouver dans la brousse, cette population gentille et accueillante. Ces enfants qui malgré leur pauvreté, ne cessent de sourire et cherchent en permanence le contact ( « comment tu t’appelles ? » ), qui dansent dès que 2 notes de musique se font entendre, qui s’amusent avec des jouets de fortune : un bâton, une roue… Ces enfants avec des yeux qui « leur mangent la figure » et qui adorent se faire prendre en photo, juste pour se regarder dans la boîte et éclater de rire en se voyant. Mon île rouge, c’est le pays du « mora mora » (tout doucement …), de la tradition, du respect des ancêtres, de la jovialité, de l’artisanat. C’est un pays riche en couleur, en ressources. Et pourtant leur situation politique est loin d’être réglée, et la misère est malheureusement bien installée. J’espère vous avoir donné envie de découvrir le pays de mon cœur. Quant à moi, si Dieu le veut, j’y retournerai encore … Véloma (aurevoir) La zanatany (personne née au pays)
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Toujours avec mon binôme préféré, Guitou (entre photographes, on se comprend!), on s’immerge, à 10 mètres, un « ploc » strident résonne dans nos oreilles … Guitou m’interroge, et je lui montre le dos de ma bouteille, comprenant qu’un flexible vient de casser. Calmement, on remonte: mon direct système vient d’imploser. Je rejoins le bateau en pestant, croyant que la plongée va me passer sous le nez. Heureusement, à bord, Sophie qui est venue soutenir son Bernard chéri, notre pilote sécurité, ferme ma bouteille prestement et propose de prendre le détendeur de la petite Manon qui attend patiemment, le retour de Philippe pour faire une plongée sur Monastério. Je crie « 165 bars » à Guitou, qui attend avec Myriam et Jean Pierre. |
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- C’est bon , on y va, on ne plongera pas profond! Avec l’accord de mon binôme, je me remets à l’eau. En début de plongée, nous ne verrons que deux poulpes amoureux en plein préliminaires. La palanquée de Philippe nous rejoint et Guitou, concentré sur ses réglages photographiques, va se faire « secouer » par Philippe, qui derrière lui mime ce que les poulpes s’apprêtaient à faire. |
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En faisant nos paliers, nous verrons les dentis tournoyer autour de nous et 3 mérous jouer à cache- cache dans la faille. Un vrai bonheur encore! On comprend pourquoi Jean Pierre est un inconditionnel de ce site! |
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Au club-house, l’apéro traditionnel, avec quelques tomates du jardin d’Anne, nous attend. Et Byzance! Luc a apporté un cageot rempli de girolles, que Jean Michel va poêler à l’ail et au persil (un vrai régal!), accompagné d’un riz au beurre ou plutôt d’un beurre au riz. |
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Bien que nous soyons conscients des quelques kilos superflus que nous avons, nos allons réjouir nos estomacs de ces succulentes saveurs. Un dimanche de bonheur, qui se terminera sur le terrain de boules: traditionnel partage d’amitié. Un grand merci à Bernard et Sophie pour nous avoir permis de faire notre plongée, à Luc pour le don de la cagette de girolles, à Jean Mi et Dany pour nous avoir délectés , et enfin à Anne pour ses délicieuses tomates bio. |
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Le club à la douleur de vous annoncer le décès de notre ami Hervé CHAUVEZ, suite à une longue maladie. C'était un membre éminent du club qui va beaucoup nous manquer. |
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Samedi matin 24 août, nous sommes partis avec le "Suscle II" pour aller faire une plongée sur l'impérial de terre. A bord: 17 plongeurs, une accompagnatrice et notre capitaine Lucien, nous voici en route, quand notre moteur nous donne déjà une alerte en s'arrêtant brusquement. Après plusieurs essais, nettoyage des filtres essence, bref notre moteur redémarre, nous décidons , donc de faire une plongée plus prés de notre base "Callelongue" au cas où le moteur nous rejouerait des tours?... |
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Jarre nous tendait les bras, nous avons tout naturellement décidé de mouiller entre Jarre et Jarron. Deux possibilités: emprunter la passe entre Jarre et Jarron, via le Briançon et son arche, ou bien longer la cote, direction la pointe de Jarron pour y découvrir les lieux du naufrage du grand "Saint Antoine" dont la réputation n'est plus à faire! |
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| Bruno et moi avons décidé de traverser la passe de Jarre/Jarron, pour aller sur le rocher du Briançon et son arche, après avoir navigué une trentaine de minutes en longeant la côte, sans avoir accompli notre but. Nous revoici sur le retour où nous rencontrons d'autres palanquées, pour revenir au bateau où notre capitaine avait trouvé le problème du moteur qui ne s'avérait être qu'une panne électrique dûe à un mauvais enclenchement du coupe-batterie, au tableau du poste de pilotage. |
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Que dire sur cette plongée: nombreux blocs de rochers, nombreuses anfractuosités, ce qui permet d'y rencontrer pas mal de faune: langoustes, sars, daurades, mostelles, bancs de bogues, etc.. |
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Suite à la perte de l'ordinateur de plongée de Myriam sur le "LIBAN" (épave au pied des pharillons de l'île "Maïre") depuis le 20 juillet. Les "Indianas Jones" des Morses de Callelongue ont commencé les recherches. Le lundi 29 juillet, soit 9 jours après, le chevalier JPP m'informe que l'ordinateur de sa princesse est tombé sur l'épave du LIBAN ou à proximité. Le mauvais temps ne nous invite qu'à une plongée possible, devinez où? Sur la fameuse épave. Je m'immerge avec Eric et commence comme à mon habitude à fouiner les trous entre les restes de tôles, dans l'espoir de trouver cet ordinateur, ce qui me permettra d'obtenir mes armoiries de chevalier et un baiser de la princesse aux grandes palmes. |
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Soudain, je l'aperçois sur la deuxième chaudière dans un trou qui laisse entrevoir l'élément que nous cherchons. Mes bras sont trop courts, pour accéder à l'ordinateur. Nous remontons et en informons JPP qui, ravi, nous invite à replonger dans la semaine pour aller le chercher. Le mercredi soir suivant, après une plongée sur le Miquelon notre Grand timonier: Lulu capitaine chevronné, accepte d'accompagner Mario et moi-même, armé d'une ficelle plombée avec un crochet en son bout, sur le "LIBAN" dans l'espoir de remonter cet ordinateur tant recherché. Dès notre arrivée sur les lieux? armé de mes phares, j'éclaire Mario qui tente à plusieurs reprises cette pêche qui s'avère infructueuse. |
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Le samedi 3 août: Marc, Geneviève, JPP, Myriam et moi, nous voici partis pour repêcher l'ordinateur. JPP, le chevalier servant de la princesse, armé d'une lance de 3 mètres avec en son bout un crochet, qui lui permettra de remonter l'objet, si nous le trouvons. C'est à l'endroit précis qu'Etienne nous avait dessiné au tableau de notre salle de réunion du club, que JPP a repéré la bête, après une pêche fructueuse, la récupération de l'ordi qui était en palier prolongé suite à sa longue immersion. |
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Revoilà notre chevalier, reparti avec sa lance à la pêche d'une bouteille d'oxygène, qu'il a réussi à sortir. Comme quoi nos chevaliers des Morses de Callelongue ont de nombreuses ressources. |
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Suite à cette opération, Geneviève, Marc et moi, avons continué notre visite, avec un petit arrêt photo de Geneviève à un hublot de la poupe du navire. Quant au Chevalier et sa princesse, ils sont partis de leur côté pour nous retrouver au palier, nous ne saurons pas si la princesse lui a accordé un long baiser sous la mer en présence de Neptune?.... Pour ce qui est d'Etienne, aux dernières nouvelles, il aurait été nommé Page de la princesse aux grandes palmes. Jean-Claude Eugène |
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